La classe de médicaments la plus fréquemment utilisée contre l'ostéoporose, les bisphosphonates, préviendrait certaines formes de cancers du poumon, du sein et du colon, selon deux études publiées dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Des médicaments de cette classe sont l'alendronate (Fosamax, Fosavance…), le risédronate (Actonel), l'étidronate (Didrocal), l'acide zolédronique (Aclasta, Zometa)….
Des études précédentes avaient montré un lien entre ces médicaments et un ralentissement de la croissance des tumeurs chez certaines personnes et pas d'autres. Les présentes études précisent les mécanismes en cause.
Une équipe internationale, dirigée par Mone Zaidi de l'Icahn School of Medicine at Mount Sinai, a détecté un lien entre ces médicaments et les récepteurs HER au moyen de l'analyse d'une base de données génétiques et l'ont confirmé avec des cellules humaines et de souris en laboratoire.
Ils ont montré que les bisphosphonates bloquent des protéines qui sont des récepteurs HER (HER1, HER2, HER3, et HER4) par lesquels passe un signal de croissance anormal, incluant des formes de cette famille de protéines qui rendent certaines tumeurs résistances aux principaux traitements utilisés. Les bisphosphonates se lient aux récepteurs, empêchant le signal de croissance de passer.
Ces médicaments étant déjà sur le marché, ils pourraient être utilisés rapidement pour prévenir et traiter les cancers impliquant les récepteurs HER si des essais cliniques confirment qu'ils réduisent leur croissance, soulignent les chercheurs.
Psychomédia avec sources: Icahn School of Medicine at Mount Sinai, PNAS
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