Susan Turk Charles de l'Université de Californie à Irvine a présenté une analyse des études sur le vieillissement et la santé mentale. Sauf pour les personnes atteintes de démence et de maladies reliées comme la maladie d'Alzheimer, la santé mentale s'améliore généralement avec l'âge.
Dans une étude où des participants rapportaient leurs pensées et leurs émotions après avoir entendu des critiques personnelles, les plus jeunes accordaient plus d'importance aux commentaires négatifs et demandaient plus d'informations sur l'origine de la critique. Les plus âgés avaient moins tendance à s'y attarder et leurs réactions étaient moins négatives.
Les bénéfices liés à l'âge peuvent cependant ne pas apparaître chez des personnes confrontées à des situations difficiles prolongées desquelles il n'est pas possible d'échapper, mentionne Charles. Par exemple, les personnes qui prennent soin d'une personne malade rapportent des niveaux élevés de symptômes physiques et de détresse émotionnelle.
De son côté Lauren Carstensen de l'Université Stanford a cité une étude réalisée avec plus de 1000 Suédois qui montrait que les personnes ayant un fort réseau social étaient 60 % moins susceptibles de développer des symptômes de déficit cognitif.
Elle fait quelques suggestions pour les personnes qui veulent favoriser un vieillissement heureux :
- Envisager des moyens de profiter le plus possible des années à venir et imaginer ce que ce serait de vivre en bonne santé et heureux jusqu'à 100 ans.
- Concevoir ses environnements physiques et sociaux (maison, habitudes de dépense, habitudes alimentaires) de telle sorte que la routine quotidienne renforce ses objectifs.
- Diversifier son expertise et ses activités ; éviter de ne mettre ses investissements sociaux que dans son conjoint(e), ses enfants ou son emploi.
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