Six critères sont pris en compte dans ce rapport: bien-être matériel, santé et sécurité, éducation, relations avec la famille et les autres enfants, comportements et risques, et «bien-être subjectif».
Quatre pays du Nord de l’Europe sont en tête du classement: Pays-Bas, Suède, Danemark et Finlande. L’Espagne se trouve en 5e place suivie par la Suisse (6e), la Norvège (7%) et l'Italie (8e). Le Canada se retrouve au 12e rang et la France au 16e. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont en queue de classement.
Le rapport relève qu’«il n’y a pas de rapport direct entre le niveau de bien-être des enfants et le PIB par habitant». «La République tchèque, par exemple, obtient un bien meilleur classement général que plusieurs pays nettement plus riches dont la France, l’Autriche, les États-Unis et le Royaume-Uni».
La France est dans la moyenne pour presque tous les critères mais le bien-être scolaire des enfants est faible. Elle se situe 21e sur ce dernier critère qui prend en compte 24 pays. L'évaluation portait sur les acquis scolaires à l’âge de 15 ans, le pourcentage d’adolescents scolarisés entre 15 et 19 ans, et les moyens disponibles pour assurer une transition vers l’emploi.
La France obtient également une mauvaise note dans le domaine de l’exercice physique des enfants et des adolescents, occupant le dernier rang. Les jeunes Français se placent aussi au 4e rang du classement des comportements à risques (alcool, drogue, pratiques sexuelles).
La France décroche toutefois une bonne note: elle est, avec l'Italie, l’un des rares pays à maintenir la tradition des repas pris en famille.
Les États-Unis obtiennent les plus mauvaises notes dans la catégorie santé et sécurité, qui s'appuie sur les statistiques de mortalité infantile, de poids de naissance, de vaccination et de décès par accident.
Le Royaume-Uni est en queue de peloton pour les relations amicales et familiales, critère basé notamment sur le taux de familles monoparentales et sur le nombre de repas pris en famille plus d'une fois par semaine. Il se classe également dernier pour les comportements et risques, domaine incluant le pourcentage d'enfants qui prennent un petit-déjeuner le matin et qui consomment des fruits régulièrement, ainsi que la proportion d'obèses, de consommateurs de drogues ou d'alcool et de jeunes sexuellement actifs.
Le gouvernement britannique a protesté contre ce rapport, considérant qu'il n'a pas pris en compte les progrès enregistrés au Royaume-Uni en matière d'éducation, de santé et de niveau de vie.
Les «niveaux donnés de bien-être de l’enfant ne sont pas inévitables mais conditionnés par les politiques», souligne l’Unicef qui veut faire de son rapport «un guide élémentaire et réaliste d’amélioration possible pour tous les pays de l’OCDE».
Sources:
Libération, 14 février 2007
20 minutes.fr, 14 février 2007
Matinternet, 14 février 2007