« Publiés dans la revue Brain, ces travaux pourraient, s’ils étaient confirmés à plus large échelle, ouvrir la voie à l’exploration de nouvelles approches thérapeutiques.
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« Ces dernières années, des travaux de neuroimagerie ont mis en évidence, chez des personnes présentant des TSA, des anomalies du fonctionnement de certaines aires cérébrales que l’on sait responsables du traitement des émotions, du langage ou encore des compétences sociales.
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Des travaux « ont notamment mis en évidence un déficit de connexions “longue distance” contrastant avec une augmentation de la connectivité “courte distance”
».
« Ces résultats ont servi de base à l’élaboration d’un modèle théorique de compréhension des TSA, selon lequel le défaut d’attention sociale et de traitement de l’information observé (difficulté à appréhender une situation dans son ensemble, attention portée à certains détails) s’explique par une saturation d’informations traitées par le cerveau, liée à l’augmentation de la connectivité neuronale entre des zones cérébrales adjacentes.
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Mais, explique le Pr Josselin Houenou, professeur de psychiatrie à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC), chercheur au sein de l’Inserm et praticien aux Hôpitaux universitaires Henri Mondor, « ce modèle repose sur l’étude de populations pédiatriques hétérogènes, comprenant des enfants autistes d’âges variables et à la symptomatologie très variée, et sur des méthodes de neuroimagerie peu spécifiques ne permettant pas de mesurer avec fiabilité la connectivité courte distance
».
Afin de tester ce modèle, les auteurs ont utilisé une nouvelle méthode d'imagerie IRM conçue par des chercheurs de NeuroSpin. Cette nouvelle technologie a permis d'établir un atlas spécifiquement dédié à l’analyse de 63 connexions « courte distance ».
Les chercheurs ont ainsi pu étudier les liens entre la connectivité « courte distance » et la cognition sociale chez une population adulte homogène de personnes présentant des TSA, issues de la cohorte InFoR-Autism (27 personnes présentant des TSA sans déficience intellectuelle et 31 personnes contrôle).
L'évaluation de la cognition sociale portait sur l’habileté sociale, l’empathie, la motivation sociale, etc..
Les participants atteints de TSA présentaient une diminution de la connectivité dans 13 faisceaux « courte distance », en comparaison avec les participants sans autisme. De plus, cette anomalie était corrélée au déficit de deux dimensions de la cognition sociale (les interactions sociales et l’empathie).
Les résultats préliminaires sont « en opposition avec le modèle théorique actuel selon lequel le défaut d’attention sociale et de traitement de l’information chez les personnes présentant des TSA s’explique par une augmentation de la connectivité neuronale entre des zones cérébrales adjacentes
».
Pour le Pr Houenou, « ces résultats sont préliminaires mais ils suggèrent que ces anomalies de la connectivité “courte distance” pourraient être impliquées dans certains déficits de la cognition sociale présents chez les personnes autistes
».
Il est maintenant nécessaire de conduire des études similaires chez des enfants afin de confirmer les résultats obtenus chez les adultes, indique-t-il.
« Si ces premières conclusions étaient confortées, cela permettrait d’envisager le développement de nouvelles approches thérapeutiques pour les déficits de la cognition sociale
», souligne le communiqué de l'Inserm. « Par exemple, la stimulation magnétique transcrânienne pourrait être explorée car la connectivité cérébrale entre des zones adjacentes est localisée en superficie du cerveau.
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Pour plus d'informations sur l'autisme, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec source : Inserm.
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