En cette Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme (2 avril), une manifestation devant les bureaux de la première ministre Pauline Marois à Montréal a été organisée. Les manifestants demandent notamment la création de maisons de répit, la fin des listes d'attente et un meilleur financement des services.
Différentes actions sont organisées pour le Mois de l'autisme, dont la dixième édition de la marche pour l'autisme, le 27 avril, à laquelle près de 8 000 personnes à travers la province ont participé en 2012.
La Fédération québécoise de l'autisme dresse, dans un dossier de presse, le portrait suivant de l'état de la situation au Québec:
- Listes d’attente de plus de 2 ans, tant pour obtenir un diagnostic que des services appropriés;
- Soutien à la famille : programme obsolète qui ne répond plus aux besoins des familles, temps d’attente pouvant aller jusqu’à 3 ans pour recevoir une allocation dont le montant varie de façon importante d’une région à l’autre;
- Bien que les 2-5 ans soient priorisés, on constate quand même la présence d’une liste d’attente avec peu ou pas de services après 5 ans;
- Dans le cas des adolescents et des adultes autistes, selon les régions, il y très peu ou pas de service;
- Les services de jour pour les personnes de 21 ans et plus qui sont inaptes au travail sont presque inexistants;
- Importantes lacunes pour les services de répit, d’hébergement, de services socioprofessionnels, etc.
La fédération formule les attentes suivantes:
- Que le plan d’action « Un geste porteur d’avenir » se réalise;
- Qu’une réelle volonté politique fasse avancer le dossier de l’autisme;
- Que les services promis à tous les groupes d’âge soient disponibles;
- Que tous les services soient axés sur les besoins de la personne plutôt qu’en fonction de l’organisation des services d’un réseau;
- Que ceux qui interviennent auprès des personnes TED reçoivent une formation afin que leurs interventions soient adéquates et efficientes;
- Qu’on se penche sur les nombreux constats d’échec des dernières années et que des solutions soient mises en place;
- Que les budgets soient réévalués en fonction du taux de prévalence actuel;
- Qu’il y ait un réel partenariat entre les familles et ceux qui les représentent et le réseau des services publics;
- Que le gouvernement reconnaisse le réseau communautaire en tant que partenaire important de l’offre de services en TED et qu’il soutienne leurs missions par l’octroi d’un financement conséquent;
- Que l’Institut national de santé publique documente le taux de prévalence.
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