Deux études suédoises, rapportées par le Vitamin D Council, apportent un appui à l'hypothèse d'un lien entre l'autisme et une carence en vitamine D, défendue notamment par le psychiatre John Cannell.

Mats Humble et ses collègues du Karolinska Institute (Stockholm) ont mesuré les niveaux de vitamine D chez 117 adultes ayant des diagnostics psychiatriques. Les 10 d'entre eux ayant un diagnostic d'autisme avaient des niveaux sanguin de vitamine D plus faibles que les autres groupes, incluant ceux ayant des diagnostics de schizophrénie et de dépression.
Les niveaux étaient de 12 ng/ml en moyenne, un niveau connu pour causer le rachitisme chez l'enfant et l'ostéomalacie (une maladie douloureuse des os) chez l'adulte. Cette étude est publiée dans le Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology.

Dans l'autre étude, Elisbeth Fernell et ses collègues de différentes institutions en Suède ont mesuré les niveaux de vitamine D chez des femmes immigrantes d'origine somalienne environ 6 ans après qu'elles aient donné naissance à un enfant ayant reçu un diagnostic d'autisme. Les mères somaliennes avaient de très bas niveaux de vitamine D: moins que 10 ng/ml. Celles qui avaient un enfant autistique avaient tendance à avoir des niveaux plus bas. Cette étude est publiée dans Acta Paediatrica.

L'autisme, indiquait le Dr Cannell dans Medical Hypotheses en 2008, est plus fréquent dans les régions où les rayons UVB ont une moins bonne pénétration comme celles des latitudes près des pôles, les régions urbaines, les régions à fortes pollutions urbaines et à fortes précipitations. L'autisme est plus fréquent chez les personnes à peau sombre parmi lesquelles la carence maternelle sévère en vitamine D est particulièrement élevée. Selon le chercheur, la nouvelle "épidémie" d'autisme pourrait s'expliquer par la carence en vitamine D notamment favorisée par les consignes des dernières d'années d'éviter de s'exposer à la lumière du soleil.

Psychomédia avec sources: Food Consumer, PubMed.gov
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