"L'échange doit être harmonieux, d'autant que l'intervention d'un gendarme ou d'un policier reste bien souvent rare dans la vie d'un conducteur», souligne le commandant Bailet, instigateur du projet. «C'est en faisant prendre conscience à la personne interpellée que son comportement routier est facteur de risque, y compris pour elle-même ou sa famille, que l'on arrivera à positiver la situation et à faire évoluer son attitude», affirme le militaire.
Afin d'adapter au mieux le discours des gendarmes à chaque genre de contrevenants, le commandant a étudié le comportement de 80 conducteurs de 18 à 80 ans durant six ans, puis il a classé les profils types. Selon ses travaux, un chauffard roulant à très grande vitesse n'a pas le sentiment de prendre des risques, ni d'être une gêne pour les autres usagers de la route. Il considère les limitations de vitesse comme de simples indications et surestime ses capacités de conduite. Il ne se voit en aucun cas comme un délinquant de la route.
En règle générale, les automobilistes arrêtés avec un taux d'alcoolémie supérieur à celui autorisé partent du principe que l'alcool est inscrit dans la norme sociale. Ils ne sont d'ailleurs pas convaincus qu'une consommation élevée est incompatible avec la conduite.
Il en va de même pour les conducteurs sous l'emprise de stupéfiants, qui ne connaissent pas précisément les effets de la drogue au volant, et sont persuadés que l'alcool est beaucoup plus dangereux. Ils estiment que le cannabis les apaise face au stress de l'environnement et aux difficultés de la conduite."
Source: Le Figaro
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