Une étude, publiée dans le numéro de juillet de la revue American Anthropologist, visait à déterminer si le baiser « romantique-sexuel » est universel, c'est-à-dire présent dans toutes les cultures. Le baiser romantique-sexuel était défini comme un « contact de lèvres à lèvres qui peut, ou pas, être prolongé ».
Il a souvent été dit que plus de 90 % des sociétés humaines échangent des baisers. Mais, à ce jour, disent les auteurs de cette étude, il n'y a pas de données ni pour confirmer, ni pour infirmer cette affirmation.
Cette étude est la première tentative de documentation méthodique de la présence ou l'absence du baiser dans le monde entier, soulignent William R. Jankowiak du département d'anthropologie de l'Université du Nevada et ses collègues.
Leurs recherches ont porté sur 168 cultures de partout dans le monde (Afrique, Asie, Europe, Amérique centrale, Caraïbe, Moyen-Orient, Amérique du Nord, Océanie et Amérique du Sud). Ils ont recherché les mots-clés « baiser, embrasser » dans diverses bases de données et interrogé des anthropologues spécialistes de différentes cultures.
Les chercheurs rapportent n'avoir « trouvé aucune évidence que le baiser est universel ou même un quasi universel ».
Ils ont trouvé sa présence dans 77 (46 %) des cultures étudiées. Ils ont aussi observé une forte corrélation entre la présence du baiser et la complexité sociale relative (classes sociales distinctes) d'une société : la présence du baiser était plus susceptible d'être trouvée dans les cultures socialement complexes.
Le baiser était notamment absent des cultures d'Amérique centrale et très peu présent dans les cultures africaines.
Psychomédia avec sources : American Anthropologist, Le Monde.
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