Geert De Meyer de l'université Ghent et ses collègues de l'ADNI (Alzheimer's Disease Neuroimaging Initiative) ont analysé des données concernant plus de 400 personnes: 114 ayant des fonctions cognitives normales, 200 présentant des déficits cognitifs légers (1) et 102 atteintes de la maladie d'Alzheimer.
Ces résultats ont ensuite été validés avec deux autres ensemble de données. Dans le premier, concernant 68 cas de maladie d'Alzheimer confirmés par autopsie, 64 des 68 cas pouvaient être identifiés avec les marqueurs biologiques. Dans le deuxième, concernant 57 personnes avec des déficits cognitifs légers, les marqueurs ont montré une sensibilité de 100 % pour identifier celles qui progressaient vers la maladie.
La présente inattendue de la signature de la maladie chez plus d'un tiers des personnes cognitivement normales suggère que la pathologie de la maladie d'Alzheimer est active et détectable plus tôt que ce qui était jusqu'à maintenant considéré, soulignent les auteurs.
Un dépistage très précoce de la maladie pourrait ouvrir la voie à des traitements précoces pour freiner l’évolution de la maladie. Traitements qui restent à développer.
(1) Le déficit cognitif léger est un état intermédiaire entre l'état cognitif normal dû à l'âge dans lequel est présent un certain niveau d'oubli et un état où des déficits plus prononcés progressent souvent vers la maladie d'Alzheimer. Il est caractérisé par des oublis légers, des difficultés de langage et d'autres problèmes cognitifs qui sont observables mais n'interfèrent pas avec les tâches de tous les jours.
Illustration : Liquide céphalo-rachidien
Psychomédia avec source:
France Info, Archives of Neurology
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