Selon cette étude, publiée dans le Journal of Immunology, l'effet du stress chronique qui est observable au niveau génétique et moléculaire indique un vieillissement accéléré.
Dans la récente recherche, Ronald Glaser et Jan Kiecolt-Glaser de l'Université d'Ohio et Nan-ping Weng du National Institute of Aging ont comparé des personnes prenant soin d'un(e) proche ayant la maladie d'Alzheimer à des personnes aux caractéristiques semblables ne jouant pas ce rôle.
Ils ont étudié les télomères qui sont des régions aux extrémités des chromosomes protégeant les gènes. Avec le temps ces télomères raccourcissent. L'action d'une enzyme, la télomérase, répare normalement ces dommages aux chromosomes. Mais avec l'âge, l'activité de la télomérase diminue.
La réduction de durée de vie chez les personnes prenant soin d'un(e) malade, indiquée par le raccourcissement des télomères dans des cellules du système immunitaire, correspondait à 4 à 8 ans.
Ces personnes avaient aussi moins de lymphocytes qui sont une composante très importante du système immunitaire. Elles avaient aussi des niveaux plus élevés de cytokines qui sont des molécules clés dans le processus d'inflammation.
Les aidants avaient aussi des résultats très différents à des évaluations mesurant la dépression, leurs symptômes étant deux fois plus sévères.
La recherche fournit une explication biologique pour la longévité moindre des aidants que des études épidémiologiques ont déjà montrée.
Les auteurs se dirigent maintenant vers des études sur les façons d'intervenir sur ce stress afin de ralentir l'affaiblissement du système immunitaire chez les personnes très stressées.
Psychomédia avec sources : Journal of Immunology, Ohio State University.
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