Une étude menée par l'association Générations futures, en partenariat avec WWF France et le Réseau Environnement Santé, montre la toxicité du contenu de l'assiette des Français.
Des denrées alimentaires - non bio - ont été achetées entre juillet et septembre dans des supermarchés de l'Oise et de Paris.
Trois repas types et deux goûters, tels que peut consommer un enfant de 10 ans et dont la composition suivait "scrupuleusement" les recommandations du programme national "Nutrition santé", ont été composés à partir de ces aliments, incluant 5 fruits et légumes frais, trois 3 produits laitiers et 1,5 litre d'eau, ainsi que des friandises.
Quatre laboratoires ont trouvé des polluants chimiques tels que des pesticides, des PCB, des dioxines, des métaux lourds et autres dans ces aliments. Il y ont retrouvé 81 substances chimiques recensées, dont 5 sont classées cancérigènes, 42 cancérigènes possibles ou probables, et 37 perturbateurs suspectés du système hormonal.
Le steak de saumon était le plus «riche» en résidus chimiques. Le beurre et le thé au lait contenaient à eux seuls plus d'une dizaine de résidus cancérigènes possibles, dont trois certains et près d'une vingtaine de résidus susceptibles de perturber le système hormonal. Des résidus étaient présents dans le steak haché, le thon en boîte, les pesticides utilisés pour les légumes. L'eau du robinet contenait des nitrates et du chloroforme, entre autres.
"Le plus souvent, la limite légale de chacun de ces contaminants n'est pas dépassée, hormis pour quelques produits interdits en France. Les pouvoirs publics peuvent donc rassurer le consommateur en expliquant que la réglementation est respectée. Le problème est que l'on ne prend pas en compte les effets de synergie induits par l'ingestion de tous ces contaminants", explique François Veillerette de Générations Futures.
Les trois associations demandent, au nom du principe de précaution, l'interdiction des pesticides, additifs et plastiques soupçonnés d'être des cancérigènes ou des perturbateurs endocriniens. "Il ne faut pas attendre que des études prouvent de manière irréfutable leur dangerosité."
Psychomédia avec sources : Le Figaro, Le Point.
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