La vitamine D: dans quels aliments, quelles sont les recommandations?
DOSSIER Psychomédia : Vitamine D et santé
Les personnes atteintes de maladies cardiaques et cardio-vasculaires qui ont une carence en vitamine D sont plus susceptibles d'être en dépression que celles qui ont des niveaux adéquats, selon une étude présentée au congrès annuel de l'American Heart Association à Orlando. Un lien qui serait plus marqué en hiver.
Ces études peuvent éclairer le lien entre dépression et maladies cardiovasculaires, considèrent les auteurs.
La dépression et les maladies des artères, qui ont été associées à une carence en vitamine D dans le passé, ont tendance à survenir ensemble, dit Heidi May de l'Université de l'Utah qui a participé à ces deux études.
Dans la première étude, les niveaux sanguins de vitamine D ont été mesurés chez 8,680 personnes âgées de 50 ans et plus, atteintes de maladies cardio- vasculaires ou ayant subi un accident vasculaire cérébral. Un niveau de 30 nanogrammes par millilitre de sang était considéré comme normal (des niveaux entre 15 et 30 étaient considérés faibles et inférieurs à 15, très faibles).
Plus les niveaux de vitamine D étaient faibles, plus la prévalence de dépression était grande. Chez celles qui avaient de très faibles niveaux, 32% étaient déprimées, comparativement à 25% chez celles ayant de faibles niveaux et 21% chez celles ayant de niveaux normaux. Cette association était plus marquée en hiver. Certains spécialistes croient que la dépression saisonnière pourrait être liée à un manque de vitamine D.
Dans la deuxième étude, menée avec 27,686 personnes de 50 ans et plus n'ayant pas d'antécédent de maladies cardiaques, celles qui ayant de très bas niveaux de vitamine D avaient, comparativement à celles ayant un niveau normal, des risques plus élevés de 77% de mourir, de 45% de développer une maladie cardiaque et de 78% de subir un accident vasculaire cérébral ainsi qu'un risque d'insuffisance cardiaque deux fois plus élevé au cours de l'année suivante.
Selon Michael F. Holick de l'Université de Boston qui étudient les conséquences de la carence en vitamine D depuis plusieurs années, plusieurs gènes qui régulent la santé cardiovasculaire sont directement ou indirectement influencés par la vitamine D. Et la vitamine D régule la pression sanguine.
La vitamine D est aussi essentielle pour le cerveau qui contient des récepteurs de la vitamine D. Cette nouvelle étude confirme des observations précédentes selon lesquelles la carence en vitamine D augmente le risque de dépression, dit-il.
La carence en vitamine D a aussi été associée à plusieurs maladies chroniques incluant certains types de cancer, l'ostéoporose, le diabète, la maladie d'Alzheimer, la schizophrénie et certaines maladies auto-immunes (dont la sclérose en plaques).
Ces études paraissent alors que l'Institute of Medicine (IOM) américain envisage de nouvelles recommandations pour l'apport quotidien en vitamine D. Alors que les recommandations américaines actuelles sont de 200 UI par jour pour les adultes de 14 à 50 ans, de 400 UI pour les adultes de 50 à 71 ans et de 600 UI pour les personnes de plus de 71 ans, l'IOM pourrait élever la limite considérée comme sécuritaire et tolérable à 2000 UI par jour. Ce qui permettrait que plus d'aliments soient fortifiés. Selon Holick, 2000 UI par jour ne devrait pas être la limite supérieure tolérable mais le niveau de base qui devrait être recommandé. Il considère que la limite supérieure devrait être de 10,000 UI par jour.
Psychomédia avec source: Health.com (CNN).
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